Hambourg le vendredi 13 août 2010
Il est 20h30 lorsque j'arrive à l'aéroport de Fuhlsbuettel avec Paule, ma partenaire de tango pour cette croisière sur la Mer Baltique. Le ciel est encore clair mais le soleil a déjà commencé de disparaître sous l'horizon, il ne reste qu'une demie sphère d'un rouge flamboyant que nous admirons du car qui nous amène dans l'enceinte de l'aérogare. La météo nous avait annoncé une grosse averse, mais la pluie nous a épargné.
Dans la grande salle des bagages nous attendons nos valises. Mon gros bagage noir entouré d'une sangle rouge arrive. La protection de film plastique que j'avais mise au départ a plutôt bien tenu. Paule récupère sa première petite valise, elle attend le second bagage.
Tous les voyageurs sont partis et le sac n'est pas rendu. L'inquiétude nous gagne. Paule s'adresse à un guichet de réclamation, la dame prend note et lui dit qu'elle va faire une recherche sur Charles de Gaulle pour vérifier si le bagage est effectivement parti. Elle lui donne une pochette contenant un nécessaire de toilette et une chemise de nuit en coton intissé. Si le bagage est retrouvé, il sera acheminé à l'hôtel ou sur le bateau.
Le poêle de la chambre |
La chambre est vaste il y a deux lits et un superbe poêle ancien dans un angle, je prends le petit lit dans l'angle.
Paule est abattue, elle n'a pas le moral et hésite d'aller à la milonga qui a été prévue par Anette à Sankt Pauli. Mais le temps que je m'absente aux toilettes, elle s'est déjà changé, jupe rouge et haut noir en dentelle. Le seul problème : les chaussures, toutes ses chaussures étaient dans le sac perdu.
Avec quelques bribes de mauvais allemand et l'adresse inscrite sur mon téléphone nous trouvons la Kastanien Allee où se trouve la Yumba, la milonga où nous devons retrouver Anette et le groupe de tangueros croisiéristes. Quelques flots de bandonéon, des fenêtres rougeoyantes et des silhouettes enlacées, nous y voici. Au premier étage, nous accédons par le bar puis dans une grande salle jaune et or, avec de nombreuses décorations de tango, dont un grand portrait de Carlos Gardel. Beaucoup de monde, des têtes blondes, des visages souriants et des danseurs inspirés dans un tango planant. Tout de suite je repère quelques têtes connues qui font partie de la croisière. Il y a tout un groupe de niçois , un couple de Toulouse, etc.
Je retrouve Encarnacion, une espagnole convaincue de croyances religieuses et au maintien rigide quoique souriante. C'était ma partenaire pour certains cours l'année dernière, lors de la croisière de septembre sur les côtes italiennes, et elle m'avait semblé avoir beaucoup de difficulté pour l'apprentissage de la danse. Néanmoins je l'invite à une tanda de valse tandis que Paule raconte sa mésaventure à Anette et à un petit groupe de sympathisants. C'est ainsi qu'elle apprend que les huit niçois sont également perdu leur valise. Je soupçonne un gang de malfaiteurs qui pique les valise des voyageurs et je crains bien que celle-ci soit définitivement perdue.
Après un tango relaxe avec Paule qui lui fait un peu retrouver le sourire, et une bonne bière nous concluons qu'il faudra faire le deuil de ce sac., Par extraordinaire, le local voisin est une boutique de chaussures, et c'est ouvert jusque minuit. Je l'encourage vivement à acquérir une nouvelle paire, après hésitation, elle s'offre une jolie paire de chaussure en vernis noir et cuir rouge façon peau de serpent aussi ravissantes que confortables. Voilà qui permet de transformer un malheur en une joie nouvelle et de partir bon pied pour une heureuse croisière.
Hambourg le samedi 14 août 2010
Anette accueille Paule |
Une bonne nouvelle nous attend : les niçois ont retrouvé leurs bagages, cela redonne de l'espoir. Le temps de prendre un café et voilà le car qui va nous emmener au port arrive devant le café. Anette nous accueille avec un grand sourire.
Durant le trajet le temps se gâte et c'est avec la pluie que nous découvrons le Costa Magica.
Paule et Frédéric devant le Magica |
Les cabines, de 14 à 21 m2 sont confortablement aménagées avec des lits simples ou doubles, un bureau, un mini-bar, une grande penderie avec trois espaces de rangement, une salle d'eau avec un vaste plan de travail.
Nous découvrons la cabine n°1316, au pont 1, dit Giorgione. Elle est dans la partie inférieure du bateau, presque au centre de l'immense couloir qui fait toute la longueur du bateau. Les cabines paires sont d'un côté du bateau, numérotées de 1202 à 1420, les cabines impaires de l'autre. Il n'est pas évident de repérer l'avant de l'arrière, et seul les étages 5 et 9 permettent de traverser le bateau de part et d'autre. Les étages 1, 2, 6, 7 et 8 sont des étages de cabines. Trois batteries de six à dix ascenseurs permettent de changer d'étage.
Nous déposons nos bagages à mains, et nous sortons à la découverte du navire.